vendredi 4 novembre 2016

La question suave du jour : est-il difficile d'être Marilyn lorsqu'on n'est pas Marilyn ?


































De 1983 à 1998, Jimmy James incarna Marilyn sur les scènes d'à peu près tous les cabarets des Etats-Unis, jusqu'à obtenir son propre show à Atlantic City et des apparitions en pagaille à la télévision. 

Apprenti maquilleur, il réalisa un beau jour que la structure de son visage était assez identique à celle de MM. Un peu de blush et un trait de contour des lèvres plus tard (ce qui est vraiment un euphémisme), il découvrait que oui, il pouvait être une Marilyn plus que convenable. Ce qu'il allait être pendant 15 ans. 







































Puisqu'il est également doué pour le chant, Jimmy James offre au public le son et l'image, alors qu'à L'Alcazar de Paris, Marie-France, pourtant chanteuse, n'offre que sur un play-back sa troublante ressemblance. Jimmy sait aussi imiter vocalement Cher, Billie Holiday, Eartha Kitt. Résultat : 15 années de triomphe. 

Mais alors pourquoi tout arrêter en 1998 ? Eh bien précisément parce qu'être Marilyn s'est révélé être beaucoup trop difficile. 


































En 1990, l'opticien très chic L.A Eyework, qui a déjà enrôlé RuPaul ou Divine fait poser Jimmy pour sa nouvelle campagne, qui est interdite après une unique publication dans le magazine Interview et une plainte des ayant-droits de la blonde incendiaire. 

Même s'il est précisé en bas de la photo que c'est Jimmy qui pose, on déclare illégale l'utilisation de l'image de la star, sans consentement des gardiens du temple. La campagne sera interdite pendant 20 ans et Jimmy dorénavant harcelé : il n'a plus le droit d'utiliser le nom de Marilyn. 



































Jimmy se démaquille (enfin presque) et se consacre alors à sa passion : la chanson, obtenant même un numéro 1 des clubs en 2006 avec "Fashionista", ritournelle ironique sur le milieu de la mode mais qui est encore utilisée régulièrement lors de véritables défilés. Que voulez-vous, l'ironie, ce n'est pas toujours accessible. 

Alors tant mieux si Jimmy va bien et qu'il est heureux. Mais il était une si suave Marilyn qu'on ne peut que regretter qu'être elle soit si difficile. Et en y réfléchissant, nous réalisons que même l'intéressée a un jour décidé d'arrêter. Non, vraiment, c'est difficile. 





4 commentaires:

★Bruno Lucas☆ a dit…

Il pourrait à présent être une Muriel Robin plus que convaincante.

Anonyme a dit…

vous m'avez devancé Bruno j'allais le dire! parcontre Muriel Robin en Marilyn, je ne suis pas sûr... ;-)

Anonyme a dit…

Quand on songe que les fameux "ayant droits" n'ont aucun rapport avec Marilyn de près ou de loin. Ce sont les héritiers des Strasberg!
Celine la saga

j.etienne a dit…

surprenant sosie! il faut encore perdre quelques kilos et ce sera parfait